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Les éternels perdants des réformes des retraites ACTE 1 : les femmes

Si les femmes sont les premières perdantes en matière de retraites, c’est qu’elles sont aussi les perdantes du monde du travail et du système de protection sociale français. Bien sûr, on ne peut nier l’amélioration de la condition féminine au fil des dernières décennies. Mais le système de protection sociale reproduit chroniquement les inégalités femmes-hommes du travail.

Quelques dates pour mesurer les choses :

  • Loi du 13 juillet 1965 réformant les régimes matrimoniaux afin de permettre aux femmes d’exercer une activité professionnelle sans l’autorisation de leur mari.
  • Loi du 22 décembre 1972 qui intègre le principe de l’égalité de rémunération avec les hommes.
  • Loi Pacte de 2019 permet aux femmes de faire reconnaitre le travail auprès d’un conjoint artisanat ou commerçant en déclarant leur statut : associée, collaboratrice ou salariée.

 

De plus, les femmes sont plus souvent à temps partiel, et davantage pénalisées que les hommes par l’arrivée d’un enfant. Un point inquiétant alors que le nombre de naissances détermine le nombre d’actifs aptes à financer les pensions des retraités.

Enfin, un système de protection sociale concevant les prestations en pourcentage de la rémunération est inadapté à la situation des femmes. Il reproduit les inégalités du monde du travail en instaurant une double peine, aussi bien en matière d’allocation chômage que de retraite.

 

Le projet Borne/Macron propose de revaloriser les minimums de pension à hauteur de 1 200 euros bruts (85 % du Smic). « Une mesure qui bénéficiera surtout aux femmes », s’est félicité le ministre du Travail Olivier Dussopt, sans engager de réflexion sur les causes du phénomène : la raison pour laquelle les minimas de pension sont perçus en majorité par les femmes.

Par ailleurs, cette promesse de 1 200 euros ne vise que les personnes :

  • ayant perçu un salaire au Smic pendant « toute sa carrière.
  • pouvant justifier d’une carrière complète avec 43 années de cotisation (au lieu des 42 actuels).

 

Les 1 200 euros laisseront donc de côté les personnes aux carrières hachées, notamment des femmes au parcours professionnel interrompu par des grossesses ou des périodes de chômage. Rappelons que celles-ci sont prises en compte par l’Assurance retraite de la Sécurité sociale uniquement dans le calcul de la durée d’assurance retraite (43 ans selon la réforme Borne/Macron) et non dans le calcul de l’âge légal de départ.

 

A noter : Dans ce projet, il est mis en avant le fait que les périodes de congé parental seraient prises en compte dans le dispositif de carrières longues ainsi que dans le calcul du minimum de pension de celles et ceux qui ont travaillé plus de 30 ans. De plus, les aidant(e)s familiaux bénéficieraient de validations de trimestres. Du bon sens, mais pas de quoi révolutionner la retraite des femmes…

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